HISTORIQUE DES ORGUES DE GISORS

Télécharger Notice historique sur les orgues de l’Eglise Saint-Gervais et Saint-Protais de Gisors par Marcel Beaudot (Bernard-Bardel, Gisors, 1928)

 

1472 : La confrérie de Notre-Dame de l'Assomption fait installer un orgue dans la chapelle qu'elle possède à l'église.

1477 : La même confrérie contribue à l'achat d'un orgue destiné au service paroissial. Cet instrument, dont on ignore l'emplacement ainsi que la composition, est révisé quatre fois entre 1477 et 1577.

1577 : Achèvement de la tribune sculptée par Jean Grappin. Le facteur laonnais Nicolas Barbier reçoit commande d'un nouvel orgue.

1578 : Le 11 mai, une convention est signée entre le facteur et la paroisse ; le prix de l'instrument est fixé à 2 000 livres.

1580 : Inauguration de l'orgue par Pierre Aubriot.

1582 : Achèvement complet des travaux.

1598-1601 : Rénovation de la soufflerie.

1615 : La paroisse décide de rénover l'orgue.

1618 : Le 24 octobre, une convention est signée entre le facteur rouennais Crespin-Carlier et la paroisse, portant sur la rénovation des jeux existants, l'adjonction au Grand-Orgue de trois jeux nouveaux et la construction d’un buffet de Positif.

1620 : Achèvement des travaux.

1631-1632 : L'organiste Claude Aubriot effectue des réparations diverses. Adjonction, probablement par Crespin Carlier, de deux jeux nouveaux au Positif.

1654 : Le facteur rouennais Claude de Villers restaure l’ensemble de la tuyauterie (grand corps et Positif) et répare la soufflerie.

1684 : Une restauration complète de l’instrument est demandée au facteur rouennais Robert Ingout. Ces travaux comprennent en outre l’adjonction de deux tremblants, la reconstruction de la soufflerie et le remplacement de deux jeux. Le prix des travaux est de 900 livres.

1751 : Un contrat est signé entre les trésoriers de la paroisse et le célèbre facteur d’orgues rouennais Jean-Baptiste Nicolas Lefebvre. Au grand orgue, la Tiercelette est remplacée par une Flûte allemande 4 et la Voix humaine est supprimée. Au Positif, ajout d'un Larigot, et à la pédale, d'un clairon 4. Les claviers sont remplacés ainsi que le sommier du Positif. Un cinquième soufflet est construit.

1769 : La paroisse décide d’entreprendre des travaux de grande envergure sur l’orgue. Ce vaste programme de relevage et d’agrandissement est le plus important depuis la construction de l’orgue d’origine. Les travaux sont confiés à Jean-Baptiste Nicolas Lefebvre. Les nouveaux buffets (grand corps et positif), financés par le Duc de Penthièvre, dernier seigneur de Gisors, sont l'oeuvre des menuisiers Carbonnier et Greslez et du sculpteur Louis. La pose du nouveau buffet de positif nécessite la démolition de l’ancienne balustrade en pierre au profit d’une rampe en fer forgé pour laquelle on utilisa deux anciennes grilles du cimetière.

1774 : Achèvement des travaux par Jean-Baptiste Nicolas Lefebvre.

1801 : Concordat entre Bonaparte et Pie VII : le culte catholique est officiellement restauré. L'orgue, qui n'a pas eu à souffrir de vandalisme marquant la tourmente révolutionnaire, est entretenu par son titulaire Girod, qui entreprend quelques réparations sur les tuyaux de certains jeux.

1840 : Devenu injouable par manque d’entretien, l’orgue reste muet pendant plus d’un an.

1842 : La reconstruction de l'orgue est confiée le 19 mars à la maison Daublaine et Callinet pour un devis de 20 000 F. On prévoit la remise à neuf des tuyaux, la restauration du sommier de Grand-Orgue de 20 jeux, la confection d'un sommier de Récit pour neuf jeux, d'un sommier de Pédale pour sept jeux, d'un sommier de Positif pour seize jeux. Une nouvelle mécanique est construite. On ajoute une boîte expressive pouvant contenir tout le Récit. Une nouvelle soufflerie est installée. Plusieurs jeux, dont une Flûte 16 de Pédale sont ajoutés. Ces travaux sont financés par un prêt de la municipalité et par de fructueuses quêtes à domicile.

1844 : Les travaux sont achevés le 25 juin.

1870 : Reconstruction des sommiers par Mercklin et Schütze.

1894 : Le facteur Anneessens réharmonise tous les jeux, remplace la soufflerie par un réservoir Cummins à deux pompes, installe un nouveau sommier de récit pneumatique tubulaire et quatre nouveaux jeux.
La fiabilité du nouveau Récit pneumatique se révéla défaillante et le clavier fut rapidement inutilisable.

1927 : Réfection complète par Joseph Gutschenritter. Parmi les modifications et les additions, on peut citer l’ajout d’une machine Barker, l’extension de la Pédale à 30 notes, l’extension des manuels à 56 notes, la pose de la première soufflerie électrique, le remplacement des anches du Grand-Orgue et l’ajout d’un Flûte 32 à la Pédale.

1928 : Le 3 juin : Inauguration officielle par André Marchal.

1940 : Les 6, 7 et 8 juin, sous les bombardements, un incendie détruit dans sa totalité la toiture de l'église et l'orgue.

1946 : En octobre, le grand pignon occidental de l'église, mal étayé, s'effondre durant une tempête, détruisant ce qui restait de la tribune.

1957 : Relevage de la grande nef.

1964 : Le 8 octobre, le conseil municipal décide la reconstruction d'un orgue "pouvant répondre à l'importance de l'édifice". Les crédits ne permettent pas une reconstruction à l'identique.
Le 16 novembre est établi un cahier des charges particulières. Deux projets sont proposés et soumis à cinq facteurs : Boisseau, Haerpfer-Erman, Gutschenritter, Kern, Schwenkedel.

1965 : Le 1er mars, une commission se constitue, avec Francis Chapelet pour conseiller technique privé. Elle approuve à l'unanimité le projet Haerpfer-Erman correspondant au 2e projet-type : un orgue de 35 jeux, 3 claviers et pédale. La traction sera mécanique pour les notes et éléctropneumatique pour les jeux, il y aura des chamades et un tremblant.
Cependant, Francis Chapelet parvient à imposer les modifications suivantes : la traction des jeux sera mécanique ; les principaux et les mixtures seront en alliage à 75% d'étain (au lieu de 52% prévu), la console sera de type classique avec accouplement à tiroir.

1965-1967 : Querelles au sujet de l'esthétique du buffet : projets divers, hésitations et lenteurs administratives.

1967 : Le 26 juin : L'architecte en chef des Monuments Historiques autorise la reconstruction du buffet à l'identique de l'ancien. Il invite le facteur d'orgues à construire le bas du buffet, précisant que le haut serait reconstruit avec des sculptures lors du remontage de l'instrument en tribune : les Beaux Arts prendront en charge le financement de ces travaux.
Soutenu par l'architecte en chef des Monuments Historiques, le facteur supprime les chamades initialement prévues, celles-ci n'étant pas conformes à l'esthétique classique française et ne figuraient pas dans l'ancien orgue détruit.

1968 : L'orgue est prêt à être livré. Placé contre le mur provisoire de plâtre masquant la tribune encore en chantier, l'instrument est installé sur le dallage en attente d'achèvement des travaux.

1982 : La tribune est prête à recevoir l'instrument. L'équipe Haerpfer démonte l'orgue et le remonte sur la tribune rénovée. Le buffet est alors complété de certaines parties ornementales qui lui manquaient jusque là. Un cornet de cinq rangs est ajouté. L'orgue est inauguré le 16 octobre 1982 par sa future titulaire Sarah Soularue.

2006 : Un accord général est confié à Denis Lacorre. À cette occasion, la Mixture de Pédale est transformée en Théorbe de IV rangs.

 

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